Au départ, il y a un constat récurrent : la question animale n’est pas un sujet d’intérêt pour une large majorité de la population. Les questions économiques, sociétales ou liées aux changements climatiques arrivent en tête des préoccupations. Le sort des animaux, qui n’implique pas des intérêts particuliers ni ne remet en cause des acquis sociaux, ne touche qu’une infime partie du public.
Lors des récoltes de signatures menées par Animal équité entre 2022 et 2024 pour les initiatives populaires fédérales visant l’interdiction de méthodes ou l’importation de produits cruels envers les animaux, comme la fourrure, le foie gras ou l’expérimentation animale, une large majorité des personnes abordées a surtout manifesté son indifférence au sort des animaux, pour la raison que d’autres thèmes étaient prioritaires. Ces personnes sont rarement touchées par la communication des organisations de protection des animaux. Même lors de diffusions d’annonces rémunérées sur les réseaux sociaux, les algorithmes ciblent principalement des comptes déjà intéressés par cette thématique. Au final, le nombre de personnes sensibles à la cause animale évolue peu.
Depuis les années 1980, on constate que lorsqu’une votation fédérale ou cantonale a pour objet la protection des animaux, le nombre de personnes acquises à cette thématique réunit environ 20 % des votant-e-s, auquel s’ajoute entre 10 et 20 % de personnes supplémentaires selon le sujet abordé. Et ce faible nombre, qui n’a pas évolué au fil des années, aboutit systématiquement au rejet des objets soumis à votation.
Faire évoluer cette situation
Alors comment sensibiliser le public à la condition animale et faire découvrir des alternatives à la consommation de viande et, plus généralement, de produits animaux ? Une action possible est d’aller à sa rencontre, en proposant une cuisine 100 % végétale et qui reprend notamment les classiques de la cuisine carnée traditionnelle. Aller là où on ne l’attend pas est l’objectif que s’est fixé la Vegan fabrik.
Enregistrée sous forme d’entreprise afin de bénéficier du statut permettant d’obtenir des produits à tarifs spéciaux auprès des fournisseurs, la Vegan fabrik fonctionne surtout comme un collectif, réunissant des personnes intéressées à mener à bien ses buts et objectifs. Son laboratoire de production se trouve dans le canton de Vaud et permet la préparation des produits qui seront par la suite proposés lors de festivals ou street food.
La première participation à un festival de la Vegan fabrik s’est déroulée du samedi 7 au lundi 9 juin 2025, durant les trois jours du Miam festival de Lausanne. La Vegan fabrik était le seul stand à proposer une cuisine végétale, sur la cinquantaine de stands présents.
La deuxième participation a eu lieu du vendredi 4 au dimanche 6 juillet 2025, à l’occasion du Yadlo festival, situé dans un cadre idyllique au bord du lac Léman, sur la plage de Prévérenges (VD).
Un service aussi pour les refuges
Si la Vegan fabrik vise principalement les évènements publics où la consommation de produits animaux est la règle, elle propose également ses services lors d’événements organisés par des refuges de protection des animaux. Beaucoup de refuges en Suisse proposent encore à leurs visiteurs des produits à base de viande comme des saucisses grillées, ce qui est paradoxal lorsqu’on a pour but la défense des animaux. Solliciter les services de la Vegan fabrik permet de faire une transition éthique sans la crainte d’avoir à gérer soi-même son organisation. Les bénéfices de la vente sont reversés au refuge. Ainsi, il n’y a pas de perte financière pour lui.
Rejoindre le collectif
En tant que collectif, la Vegan fabrik accueille avec plaisir toute personne ayant de l’expérience dans la restauration ou le service, ou qui a simplement envie de participer à son organisation. En cas d’intérêt, il suffit de la contacter par courriel à l’adresse suivante : info@vegan-fabrik.ch
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