Résultats du sondage «Tirer les sangliers et cervidés en surnombre, ou avoir recours à une méthode contraceptive pour limiter leur reproduction ?»
Le Conseil d’État genevois doit stopper les tirs et mettre en place une gestion éthique de la faune.
Malgré l’interdiction de la chasse voulue par la population genevoise en 1974, le canton fait abattre chaque année des centaines de sangliers et des dizaines de cervidés afin de contenir les dégâts commis par ces animaux aux cultures et forêts.
Pour le Conseiller d’État vert genevois Antonio Hodgers et le service de la faune de l’OCAN, la population serait favorable aux tirs, ceux-ci s’effectuant avec un minimum de stress et de risque de blessures pour les animaux. A l’inverse, la solution proposée par les opposants aux tirs, qui consisterait par exemple à contenir les populations d’animaux sauvages commettant des dégâts par un moyen contraceptif comme le vaccin GonaCon, serait de « l’anthropomorphisme » (1) et le souhait d’une minorité.
Un sondage en ligne lancé du 1er mars au 30 avril 2024 et réservé aux habitant-e-s du canton de Genève démontre pourtant exactement le contraire. A la question « Faut-il tirer les sangliers et cervidés en surnombre, ou avoir recours à un vaccin contraceptif pour limiter leur reproduction ? » 67.39 % des participant-e-s se sont déclarés favorables à la vaccination, contre 30.8 % favorables aux tirs. 1.63 % des votants étaient « sans avis ».
Plusieurs études ont démontré l’efficacité du GonaCon et son absence d’effets secondaires pour les animaux lorsqu’il est utilisé conformément aux prescriptions du fabricant. A titre d’exemple, l’Espagne l’utilise avec succès depuis 2017 sur des centaines de sangliers en en zone urbaine et périurbaine de Barcelone. Poursuivre les tirs, s’il existe une solution plus éthique pour régler les problèmes liés à la gestion des animaux sauvage, n’est pas seulement une décision immorale, elle est également contraire aux dispositions légales réglant cette question dans le canton de Genève.
Pour la réalisation d’une étude pilote avec le GonaCon
Pour ces raisons, nous demandons la réalisation d’une étude pilote, en collaboration avec l’OCAN, afin d’évaluer l’efficacité du GonaCon sur des populations de sangliers, puis de cervidés. Une demande formelle en ce sens a été envoyée (2) au Conseil d’État genevois en date du 20 juin 2024. En cas de refus, un recours sera déposé. Ces tirs illégaux doivent cesser.
Sources :
(1) https://www.letemps.ch/opinions/debats/cerfs-elaphes-populisme-animalier-et-biodiversite
(2) https://animal-equite.ch/wp-content/uploads/2024/06/2024-06-20-AAE-a-CE-GonaCon.pdf