La détention d’animaux dans les élevages à fourrure est toujours aussi catastrophique en Europe.

La détention d’animaux dans les élevages à fourrure est toujours aussi catastrophique en Europe.

Les images ont été tournées clandestinement entre avril et novembre 2023 dans 31 fermes à fourrure au Danemark, en Finlande, en Pologne, en Lituanie, en Lettonie et en Espagne. Diffusées par les organisations de protection des animaux Oikeutta eläimille (Finlande), Otwarte Klatki (Pologne) et Tu Abrigo Su Vida (Espagne), elles montrent des visons, renards et chiens viverrins malades ou pris de convulsions. Certains ont des plaies ouvertes, grouillantes de larves d’insectes, d’autres des infections oculaires. De nombreux cadavres recouverts de plaies sont également visibles dans les cages.

L’action vise à démontrer que l’industrie de la fourrure est toujours à l’origine de violentes souffrances infligées aux animaux. Et que contrairement aux déclarations faites par les autorités et les fédérations regroupant les élevages, aucun contrôle sérieux n’est effectué, ni n’a permis de mettre fin aux innombrables exactions dénoncées depuis des décennies.

Une initiative européenne pour l’interdiction des élevages à fourrure

Pour les organisations de protection des animaux, il est temps d’interdire l’élevage des animaux à fourrure dans toute l’Europe, comme le demande l’initiative citoyenne européenne (ICE) «Fur Free Europe».
Munie d’1,5 millions de signatures, l’ICE a été validée par la Commission européenne le 14 juin 2023. Le texte demande l’interdiction, à l’échelle de l’Union européenne, de la détention et la mise à mort d’animaux à des fins de production de fourrure, ainsi que la mise sur le marché européen de fourrures d’animaux d’élevage et de produits en contenant. La Commission a  normalement jusqu’à mi-décembre 2023 pour se prononcer sur l’ICE.

Fermes à fourrure déjà interdites dans de nombreux pays

Une vingtaine de pays européens ont déjà interdit ces élevages, comme l’Autriche, la Croatie, la République tchèque, la Slovénie, le Luxembourg, l’Italie, ou les Pays-Bas. Une interdiction est prévue en Belgique à partir de 2024, en Estonie en 2026 et en Lettonie à partir de 2028.
En Europe du Nord, la Finlande reste le plus important producteur de fourrure. Elle compte environ 400 fermes à fourrure, détenant environ 1,3 million d’animaux, majoritairement des visons et des renards. Le Danemark est le deuxième plus important producteur de visons.

Les producteurs de fourrure rejettent les critiques

Le PDG de l’organisation International Fur Federation Mark Oaten, qui représente le secteur de la fourrure, a refusé de commenter les images «de personnes qui s’introduisent dans des fermes, font peur aux animaux et créent des vidéos fallacieuses (…). Nous sommes ouverts à un examen scientifique des fermes à fourrure, fait par des scientifiques indépendants, nous n’avons rien à cacher, rien à craindre», a-t-il assuré.

La détention d’animaux dans les élevages à fourrure est toujours aussi catastrophique en Europe.
La détention d’animaux dans les élevages à fourrure est toujours aussi catastrophique en Europe.
La détention d’animaux dans les élevages à fourrure est toujours aussi catastrophique en Europe.
La détention d’animaux dans les élevages à fourrure est toujours aussi catastrophique en Europe.
La détention d’animaux dans les élevages à fourrure est toujours aussi catastrophique en Europe.
La détention d’animaux dans les élevages à fourrure est toujours aussi catastrophique en Europe.