Le Sénat français a adopté le 30 septembre 2021 une proposition de loi votée par l’Assemblée nationale visant l’interdiction de l’élevage de visons.

Elevage de visons

Le projet des députés laissait un délai de deux ans avant l’entrée en vigueur de la disposition, le Sénat a décidé que l’interdiction serait immédiate pour renforcer la lutte contre la maltraitance animale.

Pas contente, La fédération française de la fourrure s’est dite « extrêmement déçue » que les sénateurs n’aient pas « envoyé un signal positif au monde de l’élevage » ni pris en compte leurs propositions « d’amélioration des conditions d’élevage sur les standards européens ». Selon la fédération, qui dénonce encore une décision « anti-démocratique et inconstitutionnelle », la filière française de la fourrure emploierait 2’500 personnes et génèrerait 300 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Suite à la disparition de trois élevages de visons d’Amérique ces deux dernières années, il ne reste plus qu’un élevage en Normandie, détenant 14’000 animaux et dont le chiffre d’affaires est estimé à 400’000 euros. Les fourrures sont vendues par lot par les deux plus grandes maisons de vente aux enchères de Copenhague et d’Helsinki avant d’être expédiées chez des grossistes ou dans des ateliers de confection. Ces dernières années, plusieurs maisons célèbres ont renoncé à la fourrure, comme Chanel ou récemment le groupe Kering, propriétaire des marques Saint Laurent et Gucci.

La France comptait quelques 300 élevages détenant environ 300’000 visons dans les années 1960.