La Chancellerie fédérale a confirmé aujourd’hui l’aboutissement de l’initiative déposée le 11 novembre 2024, avec 127’405 signatures valables.

La population suisse sera à nouveau appelée à se prononcer sur ce sujet. Le comité d’initiative dispose d’au moins deux ans pour préparer la population à la votation avec un argumentaire solide et une communication convaincante. Les faits qui plaident pour un abandon total de l’expérimentation animale sont là.
La pharma a depuis longtemps délocalisé ses études problématiques sur les animaux dans les laboratoires de ses filiales à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Asie.
Depuis plus de 10 ans, la majorité des expérimentations animales sont menées dans nos universités et hautes écoles, principalement pour de la recherche fondamentale. Certains projets relèvent de la cruauté pure et scandalisent par leur inutilité prévisible. Nous n’avons pas besoin de publications scientifiques qui s’empilent et ne servent qu’au rayonnement de nos hautes écoles. Les centaines de millions d’argent public, jusqu’à présent gaspillés chaque année dans des projets inutiles, doivent désormais être investis dans la santé publique, en finançant des études dont les résultats sont transposables aux humains.
Seule l’interdiction de l’expérimentation animale en Suisse permettra de s’engager dans cette voie. Pour une recherche innovante, éthique et efficiente, il faudra voter oui le moment venu à cette initiative.
Site web de l’initiative : https://tvfz.ch/fr/

L’image montre un test de nage forcée mené dans nos hautes écoles. Cette expérience consiste à plonger un animal dans un récipient d’eau sans possibilité pour lui de se reposer, et à calculer le temps que l’animal met avant d’abandonner et de se laisser noyer. L’animal est alors ressorti du récipient d’eau.
Ces tests sont utilisés pour étudier des maladies comme la dépression. Un groupe d’animaux reçoit, par exemple, une molécule censée agir contre un état dépressif, tandis que l’autre groupe ne reçoit aucun produit. Le groupe sans produit est supposé abandonner et se laisser noyer plus rapidement.
Outre le fait que ces modèles n’ont aucune validité scientifique solide pour des maladies humaines, ces études cruelles sont toujours en cours et autorisées par notre législation. Celle-ci est pourtant annoncée comme « l’une des plus strictes au monde » en matière de protection des animaux.